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Atelier d'écriture de l'écoute-s'il-pleut
22 décembre 2015

Souvenirs d'Egypte

Le site d’Abou Simbel par Zabeth STEPAN

C’est un joli projet quabou-simbele nous avons réalisé,  projet qui nous tenait à cœur depuis longtemps et que nous avions plusieurs fois remis.

Nous sommes enfin en Egypte, en croisière sur le Nil ! Au fur et à mesure que le bateau remonte le fleuve, je me régale de visions inoubliables : Karnak, Louksor, la Vallée des Rois, Philae, et tant d’autres sites si imposants. Les temples, les pyramides, les monuments pharaoniques, tout ce dont je rêvais est là, je contemple émerveillée cette culture antique si riche. Bien sûr, toutes ces vues, je les connaissais, la télé, les livres me les avaient montrées ; mais maintenant j’y suis, c’est réel et émouvant. Ma joie est profonde.

Les jours passent, le plaisir ne se dément pas. Cependant, je sais que j’attends avec impatience une autre découverte encore plus forte, plus intense…

Il y a quelques heures, nous avons quitté le bateau, un bus nous a conduits dans la nuit vers la plus belle des destinations. Nous arrivons enfin.

Le jour se lève, les premiers rayons du soleil éclairent le désert, caressent les pierres. L’eau plate et lisse du lac Nasser scintille de mille reflets irisés. J’avance lentement, portée par la foule des touristes, une parmi tant d’autres.

Soudain, je les vois ! Majestueuses, imposantes, hiératiques, presque menaçantes, les statues se dressent à l’entrée du temple de Ramsès II. Elles sont magnifiques. Quelle émotion ! Immobile, je les admire, je m’emplis les yeux de cette vision grandiose. Les quatre colosses du temple d’Abou Simbel semblent émerger de la montagne, tels des gardiens immuables. Le soleil, petit à petit, illumine la façade de pierre dorée et éclaire glorieusement les visages de pharaon coiffé du pschent.

Je ressens toute l’importance et la puissance de Ramsès II. Une sensation d’écrasement m’étreint, je ne peux m’arracher à la contemplation de cette extraordinaire réalisation. J’entrerai bien sûr dans le temple, tant de merveilles m’y attendent encore, mais il me restera pour toujours cette première vision  comme la fin d’un long chemin au bout duquel m’attendaient ces statues assises dans le sable, depuis la nuit des temps. Elles étaient là pour impressionner et effrayer l’ennemi. Aujourd’hui, elles ne sont plus là que pour glorifier le plus grand des pharaons et séduire les nombreux visiteurs dont je fais partie ce matin d’hiver.

Qu’importe, je suis là,  je me tais, j’occulte la foule, la rumeur, les exclamations qui m’encerclent, me bousculent. J’oublierais presque de prendre les inévitables photos souvenirs. Autour de moi, les nombreux visiteurs mitraillent à tout va la façade du temple qui domine les eaux du barrage d’Assouan. Et moi ? Evidemment, je m’empresse de les imiter. Bien que ces images dont je ne me rassasie pas resteront imprimées dans ma mémoire, je ne veux pas courir le risque qu’elles pâlissent avec le temps.

C’est toujours un léger regret de sentir l’animation autour de moi, d’entendre les exclamations bruyantes des touristes.

Abou-Simbel (1)

Comme chaque fois que je me trouve dans un site renommé, je voudrais que personne ne me dérange, que personne ne s’agite.  Egoïstement encore cette fois, j’aurais aimé y être seule avec mon mari, ne partager qu’avec lui ce spectacle majestueux. Cependant, je ne dois pas être la seule à réagir ainsi. J’imagine que beaucoup de ceux qui sont là pensent sûrement que ce lieu leur appartient aussi en particulier. 

 Mais le temps passe trop vite, il faut déjà partir, quitter avec tristesse ce lieu magique et réaliser que je n’y reviendrai pas. Quand même, quel bonheur d’être arrivée jusqu’ici ! Quelle émotion d’avoir pu admirer les deux temples qui se côtoient pour l’éternité face au Nil. Un dernier regard, une dernière photo et je pars avec un peu de mélancolie, laissant derrière moi, ces images envoûtantes qui depuis ne m’ont plus quittée. 

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  • L 'écoute-s'il-pleut est un moulin au bord d'une petite rivière qui fonctionne lorsqu'il pleut. Dans cet atelier,animé par Christelle Prévôt, nous attendons avec plaisir qu'il pleuve des mots en abondance, puisque ce sont eux qui alimentent nos textes.
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