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Atelier d'écriture de l'écoute-s'il-pleut
29 février 2020

ANNEE 1986

Bernadette Zygart

 

Marc_Chagall_Artist_and_His_Bride

C’est décidé, je mets un terme à ma solitude

Parfois se produisaient des frictions, en général sur le plan professionnel, notamment un certain vendredi soir, je rentrai chez moi, décidée à me désimpliquer, me libérant ainsi du carcan involontairement imposé dans lequel j’étais.

Et décidai ce soir là de cesser aussi ma procrastination, pour construire enfin mon avenir sentimental ; je confiai cette mission à l’ancêtre de « Meetic », le journal local distribué gratuitement « Inter 59 »…. Je m’empressai d’écrire à deux annonces, cherchant la formule susceptible de capter un candidat potentiel…

Un premier rendez-vous – à la Courte Paille – fut le seul ratage en raison d’une absence de précision de lieu (il y avait deux possibilités), tandis qu’il était persuadé qu’il s’agissait de l’une, je l’attendais à l’autre avec effervescence !

Pour un lapin, ce fut plutôt un « lièvre ! ». Mais le hic est que je n’avais de lui aucune coordonnée (donc impossibilité de l’interroger) et lui n’avait que mon numéro de téléphone.

Cette fois là j’attrapai opportunément un vilain rhume qui m’obligea à rester à la maison, ce qui permit de recevoir le coup de fil que j’attendais. Il avait cru que j’avais changé d’avis quand il m’avait dit par téléphone avoir trois enfants à la maison !

Rendez-vous fut donc pris pour le samedi suivant, ce fut le bon …

Cette première rencontre fut d’emblée concluante, la conversation tellement aisée !

Nous en sommes aujourd’hui à la 34e année, épatés toujours par les hasards qui ont fait notre rencontre…

 

Deux planètes dans l’Infini de l’Univers, s’arrimant l’une à l’autre.

 

Ses trois enfants sont devenus les miens par adoption simple ; leurs enfants –quatre filles !- sont devenues mes quatre petites-filles lesquelles me comblent de leur gentillesse.

(et je m’arrête ici, ayant atteint les 1500 caractères exigés !!!!!)

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27 février 2020

LE RETOUR DU MARIN

 Martine Bouvot

 

Marine_peinture

Ce beau soir d'été 2018, Maëlys de Pontcallec était assise sur les marches de la grande maison -autrefois nommée « le château », dont les murs à présent décrépis, reflétaient cependant la grandeur passée.

Les Pontcallec, à Saint Malo, cela signifiait : bretons et marins.

Elle contemplait le ciel rougeoyant qui embrasait le port.

 Ce soir, à l'aube de ses 80 ans, Maëlys sentait son cœur empli de nostalgie au souvenir de sa jeunesse et de tous ces moments de bonheur et d'exaltation quand ce port s'animait, tel une ruche bourdonnante et joyeuse lors du départ de la mythique « Route du Rhum » et dont elle avait souvent été la marraine.

Souvenirs douloureux aussi de ces marins fiers et courageux qu'elle avait vus partir affronter le terrible Atlantique et pour lesquels, ce fût la dernière aventure.

Ses yeux s'étaient embués de larmes et elle ne vit pas tout de suite l'homme qui venait de s'asseoir à ses côtés.

 Il devait avoir à peu près son âge bien qu'il soit difficile de le déterminer, tant son visage, couvert d'une barbe blanche, était buriné. Il portait un gros pull bleu marine et sa tête, qu'elle devinait blanche aussi, était coiffée d'une casquette ornée d'une ancre de marine. Un marin, à coup sûr !

 Et devant son regard intrigué, l'homme se décida à parler.

 « Ma chère Maëlys, la dernière fois que nous nous sommes vus, c'était en novembre 1978, j'étais au départ de la 1ère Route du Rhum dont tu étais la marraine. 40 ans ont passés mais je n'ai jamais oublié ce matin où je m'apprêtais, plein d'orgueil, à traverser, seul, l'Océan Atlantique.

Le vent soufflait déjà fort lorsque nous sommes sortis du Port et la mer promettait d'être grosse.

Je reviens ici, pour la 1ère fois depuis cette date et je vais te raconter. »

 Au fil des années, son audition ayant pris elle aussi le large, Maëlys dut tendre l'oreille.

 « Je connaissais bien « MANUREVA » mon catamaran avec qui je faisais corps et les tempêtes ne nous avaient jamais fait renoncer.

Je longeais les côtes françaises puis espagnoles, ça tanguait pas mal mais je filais bon train, toutes voiles dehors.

Arrivé au large des Açores, je fus pris dans une tourmente gigantesque d'où mon dernier message à l'équipe qui me suivait par radio depuis St Malo. A l'époque, la radio était le seul moyen de donner sa position...pas de GPS ou autre satellite...

 « Je suis dans l'oeil du cyclone, il n'y a plus de ciel, tout est amalgame. Il n'y a que des montagnes d'eau autour de moi »

J'appris bien des années plus tard qui j'étais et que j'avais été considéré comme définitivement perdu en mer. La presse du monde entier titrait : plus aucune trace ! Et j'ai mis longtemps à retrouver la mienne.

Maëlys cherche en vain dans sa mémoire vieillissante...

L'homme poursuit :

« Mais je reviens aux Açores, enfin à ce qui me semble être le début d'une autre aventure.

Je me réveillai sur un cargo faisant route, me disait-on, vers le Pacifique en passant par le Canal de Panama. Pacifique, Panama, cargo, autant de mots sans signification pour moi.

Le capitaine et l'équipage -philippins, je l'appris bien plus tard- à cours de patience, me déposèrent aux Iles Marquises, où je vécu des années grâce à la générosité des habitants qui contre logement et nourriture me proposaient de petits boulots mais sans jamais me poser de questions sur ma vie, questions auxquelles je n'aurais pas pu apporter de réponses. 10 années se sont écoulées ainsi, heureuses dans cette absence de souvenirs. C'est curieux comme la vie semble simple quand il n'y a pas de passé. »

 Maëlys, de plus en plus intriguée par ce récit n'ose cependant pas l'interrompre, de peur que le beau conte ne prenne fin.   Le conteur poursuit : « Un jour cependant, j'eus la 1ère révélation de qui j'étais.

On m'avait chargé d'aller entretenir un petit lopin de terre, précieusement préservé par les habitants du village. Et je me retrouvai devant 2 tombes où étaient simplement inscrit : sur l'une Paul Gauguin et l'autre Jacques Brel.

 

Le choc fût si violent que je me retrouvai bientôt au sol, terrassé par cette découverte et pleurant comme un enfant. Je venais de retrouver mon ami, mon frère, le Grand Jacques avec qui j'avais partagé tant de virées en mer, avec qui je partageais également l'amour du verbe et du vin.

 C'est à partir de l'ami retrouvé que l'écheveau de ma mémoire a commencé son « rembobinage » comme on dit d'une pellicule effacée. Et je me mis à écrire chaque jour pour remonter le fil. 

Jacques m'avait quitté un mois avant mon départ de St Malo et j'en avais eu une peine immense. »

 Bien sûr, je me souviens se disait Maëlys....Brel est mort en octobre 1978...

 L'inconnu, quelque peu exalté, poursuivit : « Mais autour de Jacques, il y avait ma vie que je mis des mois à reconstituer.

J'étais un marin, je parcourais les océans, j'avais une femme, des enfants, ma tribu que je devais retrouver. J'y suis parvenu.

 Je vis depuis, heureux, en Polynésie auprès de ma chère Teura, nos enfants Vaimiti, Tereva et Torea (les jumeaux) et nos nombreux petits enfants. »

 Maëlys se sent de plus en plus troublée car il lui semble comprendre qui est ce vieux marin assis à côté d'elle...

Il posa alors sa main sur la sienne et murmura « Je voulais, avant mon ultime voyage, revenir à Saint Malo afin de te dire, à toi la marraine de ma Route du Rhum, ma dernière course, toi fille d'une lignée de grands marins, que nous ne mourons jamais, nous retournons simplement à notre élément : la mer ! »

 Excusez-moi Monsieur, je crois que ma mémoire s'est perdue aussi. Je vous avais pris pour mon ami Alain Colas...mais quand elle regarde sur les marches, à côté d'elle, elle s'aperçoit qu'elle est seule.

 

 

27 février 2020

La potion magique du dr. Abramovitch

Liliane Fainsilber

 

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Sur Internet, je vois une annonce qui me plaît bien. Le docteur Salomon Abramovitch propose une pilule miracle capable de vous rendre, selon la dose commandée, vos jambes de vingt ans ou celles de cinquante. Comme il faut quand même savoir être raisonnable, j'opte pour celles de cinquante, pensant que ce sera déjà pas mal. Je pourrais ainsi lâcher ma canne pour quelques jours et faire enfin un ou deux chemins de grandes randonnées dans les Gorges du Verdon. Il y a si longtemps que je rêve de les emprunter. D'un coup de click je commande donc cette potion magique. Mon compte Paypal simplifie bien les choses puisqu' il suffit d'avoir envie de quelque chose pour aussitôt se l'offrir, sans plus y réfléchir. J'attends donc avec impatience de recevoir ce précieux colis.

 

Pendant ces deux ou trois jours d'attente, je pense à notre équipement nécessaire, un vêtement chaud mais léger et surtout de bonnes chaussures de marche. Dans la foulée nous achetons aussi une gourde indispensable pour étancher notre soif et aussi un petit fascicule des chemins de grandes randonnées de la région. Le feuilleter est déjà en soi un vrai grand plaisir. Nous en choisissons un qui, parcourant en hauteur la rive droite du Verdon, arrive au dessus du village de Moustiers Sainte Marie. Nous nous y voyons déjà et c'est tout juste si je ne me laisse pas aller à retenir une chambre à l'Hôtel de la Vigne muscate, sur la place de l'Eglise. C'est un vrai bonheur de penser à ce beau projet de ballade.

 

Le colis nous arrive enfin, le produit est contenu dans un petit flacon violet de belle allure. Je lis avec attention le mode d'emploi. Il faut en prendre vingt gouttes matin et soir pendant trois jours. Nous le partagerons Daniel et moi et, demain matin, nous partirons aussitôt pour les gorges du Verdon. J'espère que les gouttes de cette potion magique seront efficaces. Je ne me laisse pas décourager par le scepticisme de Daniel et je garde la foi. Le docteur Salomon Abramovirch ne saurait mentir.

 

Pourtant Daniel avait bien raison de ne pas croire à ces promesses de rajeunissement, le lendemain arrivés sur les lieux, nous avons juste eu le temps de faire un kilomètre sur ce beau chemin et d' y admirer ces magnifiques paysages. Ma hanche à recommencé à me faire très mal et Daniel s'est mis, lui aussi, à boitiller. Nous nous sommes assis à l'ombre d'un arbre sans pouvoir faire un pas de plus et, comme il était presque midi, nous avons attaqué notre pique-nique de bon appétit puis nous avons même fait une petite sieste sur un coin d'herbe et nous avons courageusement rebroussé chemin. Nous reviendrons sans doute dans un autre vie, mais en attendant, cette ballade même raccourcie était bien agréable. Merci docteur Salomon Abramovitch !

27 février 2020

Envol

 

Nicole Borel

 

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La

Faible lueur

Eclaire son visage

Marqué par les ans

Le front haut et ridé

Les paupières closes sur son histoire

La bouche, lèvres entrouvertes, esquisse un sourire

Quelques soubresauts agitent à peine son corps endormi

Ses mains, qu’elle pourrait dessiner les yeux fermés

Ravivent tant de souvenirs, de trésors et de douceurs partagés

Son corps autrefois si robuste renonce aujourd’hui à porter sa fatigue

En cet instant suspendu, un ultime souffle de vie, à peine perceptible

Emporte un cœur d’enfant que des larmes ne suffiront pas à retenir.

 

 

 

 

 

 

 

 

26 février 2020

22 JUILLET 1608, A MIDI

 Martine Bouvot

 

 

chateau

Château du Duc d'Epernon

  • Marie, vous pouvez servir les rôts

  • Comme il plaira à Monsieur Le Duc

  • Et servez-moi également un verre de ce Jurançon si parfumé

  • A ce propos, que devrai-je cuisiner pour la visite de notre Grand Roi Henri car on le dit fin gourmet.

  • Une belle poule au pot dont il raffole ! Marie vous êtes parfaite, que ferais-je sans votre présence ?Et venez donc me rejoindre tantôt et m'apporter quelque liqueur en mes appartements.

 

Marie avait coutume de ce rituel, sa tâche achevée et lorsque M Le Duc voulait lui prouver sa gratitude.

Sans y prendre vraiment plaisir, elle était touchée par la délicatesse de son Maître qui ne se montrait pas rustre car ayant grande expérience des femmes.

Veuf, il avait déjà atteint l'âge de 50 ans alors que Marie, sa préférée se plaisait-il à dire, n'en avait que 16.

 

Elle possédait joli minois, poitrine haute, taille bien tournée et croupe rebondie et M Le Duc avait encore la main assez leste pour lui trousser jupons. Et comme lui avait dit sa mère, lingère au château, à qui elle s'était ouverte des avances de leur maître alors qu'elle n'avait que 14 ans : « il est bon et généreux mais si tu te refuses, il pourrait nous chasser. Après tout ce n'est pas un grand sacrifice et tu te tais. Ne dit-on pas qui ne dit mot, consent ! »

 Mais c'est du palefrenier que Marie était amoureuse et une nuit avec Christophe était comme si elle faisait le marché dans le ciel tant ses étreintes, tout de douceur sucrée, la transportaient.

Cependant, ce 22 juillet 1608, Marie savait qu'elle attendait un enfant et ne saurait jamais qui en était le père.

Qu'importe, puisque c'est Christophe qu'elle allait épouser et qui élèvera l'enfant qui ne saura lui non plus jamais s'il est fils ou fille du Duc d'Epernon ou de son palefrenier.

 

 

 

 

 

 

 

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25 février 2020

SAVOIR-VIVRE !!!!!

Bernadette Zygart

 

repasseuse

Secrétaire de Direction dans un établissement privé accueillant des enfants et adolescents placés par décision judiciaire ou administrative, j’étais amenée, chaque année, à ébaucher la préparation des vacances estivales en lien avec l’équipe éducative, au moyen des divers documents reçus des organismes ou associations type UFCV ou ADP.

Pour m’aider dans ces préparatifs et la suite qui en découlait, c’était la période où les lycées envoyaient des stagiaires dans les entreprises. J’ai toujours eu la chance d’avoir des éléments motivés.

 

Et cette année-là, encore, j’avais bien sympathisé avec Karine qui, peu à peu, m’avait confié ses conditions de vie avec sa mère. Elles étaient donc deux au foyer, s’entendant très bien. Elle s’apprêtait à emménager dans un autre appartement et était à la recherche de mobilier et autres articles utiles à son installation. De mon côté, à la suite du décès de mon père, la maison familiale comportait bien des objets devenus inutiles. Je pus donc donner à Karine l’ensemble d’une chambre à coucher ayant servi à mes deux sœurs, quelques objets de la vie courante dont…un fer à repasser « Calor » rangé dans sa boîte d’origine, presque intacte, si bien que je ne songeai nullement à l’inspecter plus en détail.

Eh bien, mal m’en a pris, car la donzelle sortit le fer de sa boite, le retourna et, force me fut de constater que la semelle du fer était toute noircie, sans doute brulée d’avoir trop servi ! et, hasard ou pas, l’engin lui échappa des mains et rencontra brutalement le carrelage……rideau.

 

Comme je lui présentai mes excuses pour le fer, elle se transforma alors en protestataire-furie, me reprochant ce que j’étais (du genre bourgeoise sans doute…) que tout ce que je faisais était pour l’humilier, tout comme mon invitation, un midi, à manger chez moi – en l’absence de mon mari parti en voyage, pour ne pas être seule !!! - enfin toute une litanie de reproches transformée en pluies acides !!!

Et soudain, je ne sais ce qui me prit à cet éclat injuste, je me mis à frapper Karine, la frapper et la frapper avec bien sûr le fer à repasser…..j’avais envie de lui faire mal, de lui faire ravaler ses paroles ; et j’eus, juxtaposée, l’image d’une violence se transformant en règlement d’un compte qui n’était pas celui-ci, mais un autre laissé en suspens dans le temps.

Je n’étais plus le personnage habituel, sans être tout à fait un autre.

Je n’étais plus du tout moi-même dans cette violence émergeante mais, dans le même temps, « quelque-chose » de l’ordre du..bien-être m’envahit. Je cessai de frapper mais pour Karine il était trop tard hélas ! Elle gisait dans son sang et son râle me renseigna sur l’issue de mon acharnement.

Attiré par nos cris, un attroupement se fit autour de nous ; je me sentis vengée, certes mais contrainte maintenant de répondre de cet acte que je regrettais déjà à plus d’un titre…

 

BREF EPILOGUE

 

Apaisée et les menottes aux poignets, je suivis ces messieurs en uniforme appelés pour m’appréhender. Je sentis quand même ma raison vaciller quelque peu réalisant, cette fois à froid, que le corps de ma stagiaire l’était tout autant.. Quoi, c’était moi cela ? Mais non, c’était un rêve ! ou plutôt un cauchemar, dont j’allais me réveiller…

Quelle raison à mon attitude extrême ? Un fusible qui a sauté, mon inconscient ayant fait resurgir une situation du passé non résolue et c’est lui qui a armé mon bras, je l’ai bien senti pendant que je frappais.

Lors de mon interrogatoire c’est ce que je dirai, en ajoutant :

«  Certes, toute cette histoire n’est pas catholique, mais l’expérience dans cette structure m’a transformée en personne laïque et cette situation est pour moi jubilatoire, prouvant que cet établissement est moteur de violence comme je l’ai toujours affirmé : la relation entre adultes est destructrice ici.

Maintenant, je ne sais plus où j’en suis, j’ai ma vie entre deux rives….

Aurai-je des circonstances atténuantes ?

Et sachez que dans la plaidoirie, mes arguments plaideront en ma faveur…

Enfin, c’est ce que j’espère…

Accepteriez-vous d’être juré à mon procès ?

 

Version 2 BREF EPILOGUE

Certes, mon geste est impardonnable…quand j’y repense comme je le regrette ! Pour une réaction d’orgueil que je suis déjà en train de payer…Mais aussi, pourquoi m’a-t-elle accusée de vouloir l’humilier, c’est absurde !

J’ai tout au plus commis une maladresse. Ah ! Si cela pouvait ne pas avoir eu lieu…A cette évocation, soudain, la vie et la lumière percent les nuages si bas. Je ne me sens pas faite pour l’atmosphère, la rigueur des tribunaux ; encore moins faire la une de la presse locale.

Seule, abandonnée, repliée sur moi-même, incapable de m’exprimer ; cela doit être affreux, une salle d’audience…avec la Cour, la présence des Juges, des avocats, et moi réduite au silence par ceux qui parleront à ma place. Mais je suis la seule à savoir défendre ma cause, enfin !!!!!

Aurai-je des circonstances atténuantes ?

Accepteriez-vous d’être juré à mon procès ?

 

 

***

N.-B. Et toute cette histoire pour une animatrice d’atelier d’écriture devenue complètement obsédée par l’odeur du sang….

 

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Atelier d'écriture de l'écoute-s'il-pleut
  • L 'écoute-s'il-pleut est un moulin au bord d'une petite rivière qui fonctionne lorsqu'il pleut. Dans cet atelier,animé par Christelle Prévôt, nous attendons avec plaisir qu'il pleuve des mots en abondance, puisque ce sont eux qui alimentent nos textes.
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